Dans un précédent article, nous vous avions présenté le top 5 des meilleurs nageurs de l’histoire. De Phelps à Popov, en passant par Spitz et Thorpe, ces noms ont profondément marqué le monde de la natation grâce à leurs exploits individuels.
Alors que les prochains jeux-olympiques approchent, les athlètes s’entrainent dur pour espérer arracher le maximum de médailles. Hommes et femmes. Effectivement, à l’instar de la natation masculine, la natation féminine comporte elle aussi des personnalités marquantes, et une histoire passionnante. Panorama historique sur la natation féminine, du début du 20ème siècle jusqu’à nos jours.

Annette Kellerman – première femme à participer à une épreuve de natation
1905 est une date importante et symbolique pour le sport féminin puisque c’est l’année à laquelle Annette Kellerman, une athlète australienne, participe à la première épreuve de natation dédiée aux femmes. À l’époque, la sportive a été invitée par le journal l’Auto, l’organisateur de l’événement et depuis, l’effervescence autour de la natation féminine n’est jamais retombée.
Effectivement, moins d’une année après, suite au succès remarqué de la compétition, d’autres épreuves vont être organisées. En 1906 donc, poussé par les journaux sportifs de l’époque, deux événements majeurs vont être organisés. Il s’agit des fameuses traversées de Paris auxquelles sept femmes participent. Le succès est au rendez-vous en termes d’audience, bien que les événements ne répondent pas aux normes sportives en vigueur.
1919 : création de la Fédération Féminine de Natation
Quelques années plus tard, la natation féminine connaît un autre événement marquant pour son avenir : la création de la Fédération Féminine de Natation (FMN). Néanmoins, la fédération ne fait pas long feu suite à des épisodes de corruptions impliquant ses dirigeants. Une autre fédération indépendante voit le jour alors et les nageuses professionnelles la rallient aussitôt.
Bien que la place réservée à la femme au sein du sport ne soit toujours pas importante, quelques nageuses françaises arrivent à obtenir des médailles lors de compétitions prestigieuses. En relais, les femmes obtiennent une première consécration au meeting de Monte-Carlo, puis un premier record d’Europe obtenu par Marguerite Leroux puis le record du monde en 1930 arraché par la nageuse Yvonne Godard. La suite, on la connaît, les femmes ont de plus en plus occupés les devants de la scène et aujourd’hui, à l’aube du 21ème siècle, la natation féminine jouit d’un prestige tout aussi important que la natation masculine.
Le sport « convenable » à l’époque
Contrairement à d’autres sports féminins, l’histoire de la natation féminine a débuté relativement tôt. Et pour cause. À une époque où les mœurs et les mentalités étaient beaucoup plus conservatrices que la nôtre, sans parler de la domination masculine sur toutes les disciplines sportives, la natation était perçue comme un sport respectable qui ne heurtait pas les convenances de l’époque.
Effectivement, ce sport remplissait tous les facteurs d’un sport convenable pour la mentalité conservatrice d’antan : il n’y avait pas de contact, aucune arme n’était utilisée, et les femmes proposent à voir des prestations esthétiques qui ne sont sans rappeler la dance ou d’autres disciplines à connotation féminine. C’est ce qui explique sans doute pourquoi la natation féminine s’est considérablement développée à l’époque, jusqu’à nos jours.